Nous sommes tous prêts à fixer des règles pour encadrer l’usage des écrans au sein de notre famille, mais encore faut-il savoir de quoi l’on parle lorsqu’il est question de temps d’écran, et quelles règles appliquer en fonction de l’âge de nos enfants.
Cette notion de temps d’écran est devenue aujourd’hui pluridimensionnelle. Nous avions tendance jusqu’à maintenant à vouloir baser nos règles en matière de temps d’écran uniquement en fonction de l’âge. Même si elles restent essentielles aujourd’hui, surtout vis à vis des plus petits, il ne s’agit plus tant de considérer la quantité (de temps) passé devant un écran, mais surtout de la qualité du contenu qui passe sous nos yeux.
En effet, tous les outils numériques que nous utilisons au quotidien regorgent de fonctionnalités, dont certaines peuvent être bénéfiques à votre enfant.
Le Common Sense Research, association américaine dont les études cherchent à prodiguer des conseils pertinents aux parents, éducateurs et organisations de santé – identifie quatre types de temps d’écran.
Elle consiste à regarder des vidéos (films, concerts, spectacles, dessins animés), des images, à lire ou écouter de la musique
Celle-ci concerne plutôt les jeux et la navigation sur l’internet
La communication est dévolue aux appels vidéos de tous types (Teams, FaceTime, Whatsapp, …) à l’utilisation des médias sociaux en général, les textos, messageries instantanées
Il s’agit ici de faire de l’art numérique, de la musique en ligne ou toute création à partir d’outils numériques.
Ces quatre types de temps d’écran n’auront pas tous le même impact sur le développement de l’enfant car elles engendreront une activité différente au niveau du cerveau.
Le temps d’écran quotidien est un des critères les plus difficiles à contrôler et à faire accepter à nos enfants. Pourtant, il est essentiel de réussir à mettre en place des limites temporelles pour éviter la surconsommation.
Comme il est précisé dans notre précédent article sur l’utilisation des écrans, avant 3 ans, il est très fortement déconseillé par les autorités de santé, quelles qu’elles soient, de proposer des écrans aux enfants. Ceci s’entend de manière active (l’enfant est face à l’écran), mais aussi de manière passive (l’enfant joue ou évolue dans un espace où un écran fonctionne de manière continue).
L’organisation mondiale de la santé (l’OMS), confirme sa position dans ses recommandations, suite à une étude réalisée sur la santé des jeunes enfants de 0 à 5 ans :
Les écrans sont à « bannir » avant l’âge de 2 ans.
Entre 2 et 5 ans, l’introduction des écrans peut se faire de façon progressive, en ne dépassant pas 1 heure d’exposition quotidienne. Et c’est là que le type d’exposition à l’écran entre en jeu : il est largement souhaitable de favoriser au maximum :
– l’interactivité de l’enfant avec l’écran
– l’interaction avec une ou d’autres personnes sur le temps pendant lequel l’enfant est exposé à l’écran.
En d’autres termes, l’enfant doit être dans une démarche cérébralement ou socialement active : soit il va exercer ses facultés cognitives lorsqu’il se trouve exposé aux écrans, soit interagir avec ses pairs ou des adultes, échanger sur ce qu’il est en train de faire, ou de regarder, ce qui par la même occasion contribuera au développement du langage.
D’autre part, la qualité des médias que nous proposons à nos enfants dans ce cadre est elle-même essentielle. Tout comme la façon dont ces médias s’intègrent dans le style de vie quotidien de la famille, et la façon dont l’enfant va s’y engager sont à prendre en considération.
En ce qui concerne les enfants de plus de 5 ans, il n’existe pas de recommandations officielles d’autorités compétences mais plutôt des conseils ou des lignes directrices prodigués par des organismes de santé, experts de la petite enfance, en pédiatrie, etc…
Il n’est pas pertinent de proposer des temps limites d’écran quotidien car cela est finalement trop réducteur. Il y a plusieurs critères à prendre en compte, donc il appartient à chaque famille de mettre en place ses propres règles, selon son fonctionnement et l’éducation qu’elle souhaite transmettre à ses enfants, et avec bon sens, en prenant en considération les éléments suivants :
– l’écran doit être vu comme un outil de communication au sein de la famille (quels en sont les enjeux, les atouts mais aussi les dangers, apprendre à l’enfant l’auto-régulation)
– Il doit favoriser la découverte et la création
– il demande une participation des parents dans ce qu’y pratique l’enfant : favoriser les échanges sur ses découvertes, ses essais, ses expériences,…
– il doit s’accompagner chaque jour de temps d’activités autres : jeux, sport, plein air,…
Il en va de même pour les adolescents au-delà de 12 ans. Il est illusoire de tenter de réguler le temps d’écran d’un adolescent, qui a – tout comme pour les adultes – explosé ces dernières années. Cependant, il est important de continuer à appliquer les régles établies au sein de la famille (par exemple : pas d’écran à table, ou dans la chambre,…) tout en restant vigilant à l’équilibre de son enfant en ce qui concerne :
– le sommeil
– la santé mentale
– l’activité physique régulière
– les relations familiales et amicales
Vous pouvez garder en tête une chose : la « meilleure application » pour votre enfant, c’est vous !
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